photo courtesy Stephen Kilvington • www.airliners.net

F-104 Starfighter

Certains appareils militaires développés par les industries aéronautiques américaines n’ont connu qu’une bien courte carrière dans leur propre pays, toutefois bien rattrapée par un succès plus conséquent à l’exportation. Le Lockheed F-104 Starfighter est l’un d’eux.

Le « Faiseur de veuves », le « Cercueil volant », le « Piquet de tente ». Tous ces surnoms sont là pour rappeler le fort taux d’accident de l’appareil, alors même que celui-ci n’était pas très différent de ceux d’autres de ses contemporains. Est venue s’ajouter à cette mauvaise réputation, la réalité de la corruption employée par son constructeur pour le vendre à une très grande partie des pays membres de l’OTAN et au Japon où l’« Affaire Lockheed » entraîna la chute d’un gouvernement. Malgré tout cela, il put mener une longue carrière qui prit fin au début du XXIe siècle avec son retrait des rangs de l’Aeronautica Militare Italiana en 2004. En presque cinquante ans de service, il a connu l’épreuve du feu au Vietnam ou durant la guerre indo-pakistanaise de 1971.

Sa forme très effilée et ses ailes courtes attestent de son rôle initial d’intercepteur et justifient son - autre - surnom de missile piloté. Pourtant, c’est une version de chasse-bombardement qui permit son exportation. En effet, l’échec commercial subi sur le sol américain incita Lockheed à faire évoluer son appareil vers une version aux capacités élargies qui séduisit d’abord l’Allemagne et à sa suite nombre d’autres pays européens, membres de l’OTAN pour une large part. Ils lui appliquèrent diverses livrées plus colorées que l’aluminium naturel que lui destinait son rôle initial comme autant de variations autour d’un schéma Centre Europe.

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